La nature, éternelle source d'inspiration dans la peinture ?

La flore, grande absente de l’art préhistorique
Les animaux sont surreprésentés dans l’art pariétal, alors que la flore y est quasiment absente. Les hommes préhistoriques ont délaissé, sans que l’on sache pourquoi, la représentation de leur environnement végétal. Ils se focalisent sur la faune qui leur fournit une alimentation plus nourrissante.

Fresque, grottes de Lascaux

Fresque, grottes de Lascaux

Motifs de papyrus, colonne du temple d’Arun

Motifs de papyrus, colonne du temple d’Arun

La flore apparaît plus tard dans l’art égyptien

Un bond dans l’histoire nous conduit vers des temps un peu moins anciens au cours desquels la représentation florale prend des formes différentes.

L’Égypte ancienne représente ses papyrus sur les écrits et les temples. Le papyrus a une dimension religieuse et sert à la fabrication de nombreux objets usuels. Mais sa racine et sa chair peuvent être consommées - pas étonnant qu’il soit utilisé comme élément de décor !  

Et devient omniprésente dans l’art gréco-romain

Dans l'antiquité grecque et romaine, les fleurs sont souvent associées au culte des dieux. Elles incarnent la magnificence et la vitalité de la nature. Leurs propriétés médicinales fascinent. Certaines plantes, comme la feuille d’acanthe symbole de victoire sur les épreuves de la vie ou la feuille de laurier symbole de victoire ou de génie, sont utilisées pour l’ornementation architecturale. Les fleurs, reconnues pour leur valeur décorative parsèment les fresques qui ornent les murs des maisons romaines.

Devenue symbole au Moyen-Âge, elle redevient ornement à la Renaissance
Au Moyen Âge, Les enluminures formées de fleurs et de plantes liées par des entrelacs mettent en valeur le texte qu’elles encadrent. Les fleurs acquièrent une symbolique propre qui permet aux peintres d’enrichir le sens de leurs tableaux. L’association du symbole à la scène représentée en donne une lecture pour sûre.

A la Renaissance, la découverte du Nouveau Monde développe l’intérêt et l’étude des végétaux. Les premiers jardins botaniques sont créés en Toscane pour acclimater des plantes venues d’ailleurs. Dans la peinture, la signification symbolique de la fleur disparaît progressivement. Elles sont alors un objet de ravissement dont la peinture devient un genre à part entière. Les peintres flamands réalisent des compositions savantes de bouquets délicatement représentés qui révèlent souvent l’éphémérité de la vie et sont proches des vanités.

Brueghel l'Ancien, Nature morte aux fleurs dans un vase en grès, v. 1610

Brueghel l'Ancien, Nature morte aux fleurs dans un vase en grès, v. 1610Naturalia, collection Cabinet de Curiosités

Naturalia, collection Cabinet de Curiosités

La flore entre dans les Cabinets de Curiosités au 19ème siècle
A partir du 18ème siècle,  les peintres peignent des fleurs en bouquet pour leur seule beauté. La composition des natures mortes à l’esthétique recherchée devient de plus en plus ornementale. Cependant ces représentations des fleurs sont assez éloignées de l’art botanique qui naît avec l’étude scientifique du monde végétal. Les botanistes acquièrent une véritable éducation artistique afin de pouvoir retranscrire fidèlement leurs découvertes et les diffuser grâce à la gravure et à l’aquarelle. Les collectionneurs les exposent dans leur cabinet de curiosité aux côtés d’études préparatoires de peintures de chevalet représentant des détails floraux. 

Au XIXème siècle avec la peinture romantique, le flore tranquille disparaît au profit d’une nature tourmentée. Puis elle revient  avec la mouvement impressionniste, le peintre attache une grande importance à la flore qui est très souvent représentée.

La représentation des végétaux, sa figuration ou son utilisation occupent depuis une place réelle dans tous les mouvements picturaux et trouvent un renouveau dans l’univers des arts appliqués. 

Les décorateurs sur porcelaine s’emparent des motifs floraux

La fabrication de la porcelaine en France remonte à la fin du 18ème siècle. Les décors sont d’abord la copie puis la libre interprétation de motifs chinois. Après l'Orient, la nouvelle source d’imitation est le décor bleu des faïences françaises, notamment le Rouen, aux motifs en bleu et en blanc formés de lambrequins. Des motifs plus variés : branchages, fruits en relief, rocaille, personnages chinois viennent ensuite enrichir les décors des grandes manufactures. La flore est une source inépuisable de motifs dans laquelle les décorateurs sur porcelaine puisent volontiers. 

Aujourd'hui encore, la nature inspire pour la décoration avec les tableau paysage

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