En janvier 2020, plus d’un quart des français avait pour bonne résolution de limiter les emballages de leurs courses pour l’année à venir.
Cette bonne résolution va dans le même sens que la Convention Citoyenne pour le climat. La convention a en effet demandé à ce que le vrac représente au moins 50% de l’offre en GMS à partir de 2030. Aujourd’hui, plus de 3 hyper et supermarché sur 4 ont un rayon vrac. Ce rayon propose souvent les basiques du vrac, il va falloir se réinventer pour atteindre cet objectif de 50% !
En France, 1 consommateur sur 3 achète du vrac hors fruits et légumes.
On note que les consommateurs de moins de 35 ans et les foyers urbains en sont plus adeptes que la moyenne française. Les supermarchés spécialisés en vrac sont aussi plus facilement accessibles dans les zones urbaines et les consommateurs ont l’habitude de prix plus élevés qu’en hypermarché.
Qu’en est-il des habitudes des consommateurs français en cette période ? Deux études Nielsen datant de 2019 et 2020 permettent de se faire une idée de le consolidation des habitudes que les consommateurs ont pris depuis quelques années - et ce malgré la crise sanitaire. En effet, 70% des acheteurs de vrac ont recommencé quelques semaines après le pic de la crise. L’abandon de ces habitudes de course en vrac pendant cette période était principalement dû à des rayons vrac fermés et des changements de points de vente. Il s’agit plus d’une mise en parenthèse ponctuelle que d’un abandon de l’habitude.
Certains types de produits sont désormais vraiment ancrés dans les habitudes de consommation en vrac. Il s’agit de produits secs et faciles à conserver chez soi :
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Les fruits oléagineux (noix, noisettes)
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Les fruits secs (banane, figue)
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Les légumineuses ( lentilles, pois chiches)
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Les céréales (muesli, flocons d’avoine)
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Les féculents (pâtes, riz)
Vers quel type de produits va-t-on pouvoir élargir l’offre en vrac ?
Dans les magasins spécialisés en vrac, on note une offre de plus en plus importante de vrac pour les produits liquide : jus de fruit, lait, huiles, vinaigres. Et le vrac ne s’arrête pas au rayon alimentaire. Le rayon ménager n’est pas en reste avec la lessive, le produit vaisselle, le gel douche, le shampoing, le bicarbonate…
Comment accompagner le changement et encourager les achats en vrac ?
Les épiceries de vrac ont bien compris que les deux freins majeurs pour passer en vrac ne sont pas des montagnes infranchissables pour le consommateur. Il suffit de l’accompagner, de l’informer et de l’aider !
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L’impression de payer ses produits plus chers est la plupart du temps faussée. Les épiceries communiquent donc souvent sur les prix et proposent des comparaisons avec des produits emballés achetés en grand surface.
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La difficulté de s’organiser pour faire des achats en vrac. Pour faciliter la consommation, les épiceries proposent des sachets en papier que les consommateurs sont incités à réutiliser. On trouve également souvent une offre de contenants pour pouvoir conserver ses produits une fois dans sa cuisine. C’est en proposant une offre complète que les habitudes de consommer du vrac vont s’ancrer et devenir pérennes !